Loi de finances 2025 : les mesures clés pour relancer le logement en France

Article Publié le 30 juin 2025

La loi de finances pour 2025 marque un engagement fort du gouvernement pour soutenir le secteur immobilier, avec plusieurs mesures phares ciblant les acteurs de la construction. L’extension du PTZ à tous les logements neufs sur l’ensemble du territoire jusqu’en 2027 offre de nouvelles perspectives pour les promoteurs, tandis que l’objectif ambitieux de 100 000 logements sociaux en 2025 contre 85 300 en 2024 s’accompagne d’un milliard d’euros supplémentaire pour la construction et la rénovation.

La crise du logement, un enjeu clé

Prix des matériaux de construction, réglementations environnementales, difficulté des ménages à financer leur achat immobilier : les causes de la crise du logement ne manquent pas. En 2023, le volume de transactions en France enregistrait une chute historique, à -22 %[1] : un record depuis 50 ans, qui s’est suivi d’une nouvelle baisse d’environ 17 % du nombre de ventes en 2024[2].

C’est dans ce contexte que s’inscrit la loi de finances pour 2025, qui contient une série de mesures destinées à redynamiser le marché privé et soutenir la croissance du parc social. De quoi donner un coup de pouce supplémentaire aux acteurs du secteur, et faire perdurer les premiers signes de reprise constatés au premier trimestre 2025.

Des financements facilités pour les acquisitions et rénovations

La première mesure prévue par la loi de finances est aussi la plus emblématique de cette volonté de l’État de favoriser l’accession à la propriété : il s’agit de l’extension du prêt à taux zéro (PTZ) jusqu’au 31 décembre 2027 à l’ensemble du territoire, ainsi qu’à tous les logements neufs, qu’il s’agisse de projets en habitat collectif ou individuel. Le PTZ est également cumulable avec MaPrimeRénov’ pour financer une rénovation d’ampleur.

Autre mesure phare : la reconduction jusqu’en 2027 de Loc’Avantages. Ce dispositif permet aux propriétaires de bénéficier d’une réduction d’impôt s’ils proposent un logement à la location sous certaines conditions. Parmi elles, le fait d’appliquer un loyer dont le montant est inférieur au prix du marché local, ou encore de louer à des locataires dont les revenus respectent certains plafonds de ressources fixés par l’État.

Sur le volet fiscal, la loi de finances acte également l’exonération des droits de donation pour l’achat de la résidence principale, dans la limite de 100 000 euros par donateur et 300 000 euros par donataire, jusqu’au 31 décembre 2026. L’exonération d’impôt pour la cession d’un droit de surélévation a quant à elle été prolongée, elle aussi jusqu’en 2026.

Des investissements d’envergure pour les logements sociaux et intermédiaires

Pour les bailleurs sociaux, la loi de finances vient également avec son lot de bonnes nouvelles. La réduction du loyer de solidarité (RLS) diminue de 200 millions d’euros. Ce prélèvement, qui a soustrait en 2024 1,3 milliard d’euros aux bailleurs sociaux, est ainsi plafonné à 1,1 milliard d’euros. L’extension du PTZ bénéficiera aussi à ce parc : en 2024, les logements sociaux ont représenté 3 900 acquisitions sur 45 000 PTZ accordés[3].

Ces décisions s’accompagnent d’un plan d’investissement de l’État, qui a annoncé un objectif de construction de 100 000 logements, contre 85 000 en 2024, ainsi que la mobilisation de près d’un milliard d’euros pour réaliser 10 000 logements intermédiaires.

De nouvelles contraintes pour les acheteurs

Parmi les nouvelles moins favorables à la reprise du marché, on retrouve l’augmentation du plafond du taux de la taxe de publicité foncière, qui fait partie des droits de mutation ou “frais de notaire”. Précédemment fixé à 4,5 %, il est relevé à 5 % sauf pour les primo-accédants.

Depuis cette année, les amortissements pratiqués pendant la durée de détention du bien sont également réintégrés dans le calcul de la plus-value imposable, pour les loueurs en meublé non professionnels (LMNP).

Le secteur du logement, un pilier de l’économie

Le contexte géopolitique et économique chahuté, de même que les tensions sur le budget de l’État créent un climat incertain pour les acteurs de l’immobilier. Toutefois, les mesures incluses dans la loi de finances témoignent d’une volonté politique forte de relancer ce secteur stratégique. Pesant près de 13 % de notre économie[4] et employant plus de 240 000 salariés[5], l’immobilier reste un levier de croissance majeur. Si certaines incertitudes demeurent, la loi de finances devrait créer un climat favorable en 2025 pour le secteur dans son ensemble.

[1] Source : Fnaim

[2] Sources : Notaires de France

[3] Source : Ministère du Logement

[4] Source : Statista

[5] Source : France Travail

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